Les armes
L’armement traditionnel cosaque varia au fil du temps et selon les régions, mais dans l’ensemble resta fidèle à celui des origines. Les Cosaques utilisaient essentiellement un sabre sans garde, que l’on appelait chachka, une grande lance nommée pika, un kindjal, sorte de longue dague caucasienne, et une nagaïka, un fouet court qui servait aussi de cravache. Les haches, les marteaux et les masses d’armes étaient aussi fréquentes et certaines de ces dernières avaient de lourdes têtes en forme de pique qui les rendaient particulièrement meurtrières.
À l’époque des premiers Cosaques, l’arc était bien sûr une arme de prédilection comme pour tout guerrier de la steppe. D’origine nomade, celui-ci était composite et précontraint, à la manière turco-mongole. À partir du XVIIe siècle, les armes à feu remplacèrent peu à peu les flèches et les Cosaques passèrent des mousquets à mèche aux arquebuses à rouet et aux fusils à silex, adoptant ensuite le Berdan, le fusil des troupes régulières mais dont un modèle spécial (plus léger, plus court et sans baïonnette) avait été conçu pour eux, puis finalement le Mosin-Nagant, lui aussi décliné en une variante cosaque et que les Russes utilisèrent jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. Côté artillerie, très développée à partir du XVIe siècle, les Cosaques employaient tous les types d’armes et tous les calibres, depuis la simple bouche à feu jusqu’au canon dernier modèle.
Fidèles à leur tempérament actif et à leurs tactiques de combat tournées vers l’attaque, les Cosaques ne possédaient généralement pas d’équipement défensif, tel que cottes de mailles, cuirasses, casques ou boucliers.
Comme pour tous les éléments de leur culture, l’armement des Cosaques était largement inspiré par les Orientaux. Si du côté russe ils adoptèrent plutôt des armes d’origines caucasiennes, les Cosaques ukrainiens, quant à eux, furent plus influencés par le monde de la steppe, l’Empire ottoman et l’Europe centrale
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